Les fuites d'un réseau aéraulique proviennent essentiellement des raccordements entre conduits droits et composants (coudes, piquages, changements de sections, trappes de visite, bouches et diffuseurs, …) ainsi que des liaisons terminales (piquage-flexible-bouche, manchettes souples, …). Ces pièces de raccordements et autres composants de réseaux sont couramment appelés "accessoires" mais cette dénomination ne doit pas masquer le fait qu'ils sont un des points clés de l'étanchéité du réseau aéraulique. Leur insertion dans le réseau doit être soignée pour un bon résultat final.
Conséquences d'un réseau peu étanche
Un réseau d'air peu étanche conduira inévitablement à dégrader des fonctions essentielles, c'est-à-dire :
- l'hygiène et la qualité de l'air intérieur : les débits d'air hygiéniques ne seront plus adaptés (ou il faudra accroître les débits d'air au niveau central pour atteindre les débits nécessaires au niveau terminal, d'où des surconsommations de ventilateurs, du bruit supplémentaire, etc.) ;
- la consommation d'énergie des bâtiments et/ou des procédés utilisateurs : pertes d'air chaud ou froid, surconsommation des ventilateurs, … ;
- la préservation du bâti : dégradations liées à la présence d'humidité en excès (condensation anormale, développement de moisissures ayant ensuite des conséquences sur la santé des occupants) ;
- le confort des occupants : outre la dégradation du confort thermique dans certaines situations, c'est aussi le confort acoustique qui risque d'être dégradé (bruit des réseaux, bruit des ventilateurs).
Améliorer l'étanchéité des réseaux
L'amélioration de l'étanchéité à l'air des réseaux aérauliques est un passage obligé pour réduire la consommation d'énergie tout en préservant l'hygiène et la qualité d'air intérieur des locaux. Pour atteindre un bon résultat en matière d'étanchéité, il convient :
- de disposer de composants de réseaux performants, c'est de la responsabilité des industriels ;
- de dimensionner les réseaux et définir les composants, c'est le rôle des concepteurs ;
- d'assembler correctement ces composants pour constituer les réseaux, ce qui est du ressort des installateurs ;
- de vérifier la qualité de l'installation en mesurant son débit de fuite et en évaluant sa classe d'étanchéité à l'aide de méthodes validées par les experts techniques des instances de normalisation ;
- de corriger les éventuels défauts d'étanchéité si la performance escomptée n'est pas atteinte.
À savoir Pour plus de détail, le guide Étanchéité des réseaux aérauliques est disponible en téléchargement gratuit sur le site du CETIAT. Ce guide a pour objectif de détailler l'ensemble de la démarche évoquée ci-dessus dans le cas des bâtiments individuels, collectifs et tertiaires, en l'illustrant par des exemples concrets et des retours d'expériences sur le terrain, qui peuvent être transposés aux réseaux de ventilation industrielle. |